mercredi 28 octobre 2020

Nouvel avatar de la pensée unique

 La pensée unique est de retour, caractéristique d’un système politico-médiatique où l’on vante le juste milieu et la modération, tout en adoptant des attitudes qui sont à l’opposé de cet équilibre revendiqué : comme elle n’a toujours rien à proposer, la pensée unique se définit et s’affirme par la condamnation indifférenciée, le plus souvent sans véritables arguments et parfois de manière outrancière, de tous ceux qui ne l’ont pas adoptée et qui, en conséquence, s’entendent qualifiés de « complotistes », de « populistes », de « séparatistes », de « racistes », de « machistes », etc.,  selon les cas. Mais attention ! On peut, par exemple, être rangé par certains dans la catégorie des « machistes » et soi-même dénoncer avec la même vigueur ceux que l’on désignera à la vindicte publique comme des « racistes » ou des « populistes » : faites l’exercice et vous constaterez en effet que ces différents termes peuvent être tout à la fois substitués et opposés à l’infini, ce qui n’est pas sans rappeler la légèreté coupable avec laquelle certaines élites, à la veille de la Révolution française, s'amusaient à faire et à défaire les réputations ; peut-être la seule différence tient-elle simplement au fait que, du point de vue de l’esprit, les adeptes modernes de la pensée unique se montrent rarement à la hauteur de leurs prédécesseurs.

   Un correspondant nous écrit : « Dans les organisations quelle que soit leur nature (entreprises privées ou publiques, administrations...