vendredi 27 août 2021

Le passe sanitaire, illustration de la pratique politique de l’extrême-centre

 L’affaire du passe sanitaire constitue une illustration parfaite, nous semble-t-il, de la pratique politique de l’extrême-centre : plutôt que d‘imposer la vaccination obligatoire contre le COVID-19, comme sans doute l’eussent fait autrefois les familles politiques traditionnelles de droite ou de gauche, et prendre conséquemment le risque de se voir reprocher le caractère incontestablement liberticide d’une telle décision, la politique modérantiste et libérale du pouvoir, qui, au demeurant, n’exclut pas l’autoritarisme musclé dans l’application de ses procédés de défausse, contraint les membres du corps de la Nation, sans cesse et toujours plus divisés et opposés entre eux, à se positionner pour ou contre le passe sanitaire à partir des seuls éléments de langage du gouvernement, sans pouvoir prétendre effectuer un choix véritablement éclairé, ou véritablement politique, puisque le champ d’application de cet outil est à géométrie variable.

Dès lors, prendre position, non pas contre la vaccination en elle-même, mais contre le passe sanitaire, c’est avant tout dénoncer l’hypocrisie d’un passe vaccinal, dont le pouvoir ne veut pas dire le nom pour des raisons inhérentes à la doxa de l’extrême-centre : privilégier la cote mal taillée et le flou du discours, le vide des mots et le choc des petites phrases, dans l’espoir d’agréger «  en même temps » le temps d’un vote, au-delà d’un projet politique inexistant, quelques segments du marché électoral qui permettront sa réélection, au mépris du signal fort envoyé par l'abstention.

   Un correspondant nous écrit : « Dans les organisations quelle que soit leur nature (entreprises privées ou publiques, administrations...