samedi 9 mai 2020

Politique et analyse transactionnelle


A l’instar du marketing et, comme ce dernier, fruit de la pensée patascientifique nord-américaine, l’analyse transactionnelle a fait l’objet d’un certain intérêt de la part des organisations à vocation marchande dans les années 1970-1980, avant d’être intégrée aux programmes du  prêt-à-penser politique, en particulier en France. 

Si les leçons du marketing ont été particulièrement mal comprises, car on voit qu’elles ont débouché sur le plus petit dénominateur commun de l’offre politique, entrainant par voie de conséquence un désintérêt de la part des citoyens-consommateurs, le constat est encore pire s’agissant de l’analyse transactionnelle : pas un instant, en effet, nos dirigeants ne semblent avoir soupçonné que les appels à la responsabilité collective et citoyenne, pour espérer qu’ils aboutissent, devaient s’effectuer dans le cadre d’une relation équilibrée entre adultes et que leur caractère injonctif, au demeurant caractérisé souvent par une dimension contradictoire,  avait pour effet de placer le citoyen dans la situation d’un enfant à l’égard du pouvoir-parent. 

Si encore cette relation déséquilibrée s’était incarnée du côté parental dans une figure traditionnellement tutélaire dont la vocation était d’incarner la sagesse et la stabilité ; mais, précisément, depuis l’époque que nous avons dite, les différentes incarnations du pouvoir ont presque toujours témoigné d’un manque de constance et de tempérance, pour atteindre aujourd’hui l’absolu paradoxe d’un enfant commandant à des adultes.

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