A l’instar du marketing et, comme ce dernier, fruit de la
pensée patascientifique nord-américaine, l’analyse transactionnelle a fait l’objet
d’un certain intérêt de la part des organisations à vocation marchande dans les
années 1970-1980, avant d’être intégrée aux programmes du prêt-à-penser politique, en particulier en France.
Si les leçons du marketing ont été particulièrement mal comprises, car on voit
qu’elles ont débouché sur le plus petit dénominateur commun de l’offre politique,
entrainant par voie de conséquence un désintérêt de la part des
citoyens-consommateurs, le constat est encore pire s’agissant de l’analyse
transactionnelle : pas un instant, en effet, nos dirigeants ne semblent
avoir soupçonné que les appels à la responsabilité collective et citoyenne,
pour espérer qu’ils aboutissent, devaient s’effectuer dans le cadre d’une
relation équilibrée entre adultes et que leur caractère injonctif, au demeurant
caractérisé souvent par une dimension contradictoire, avait pour effet de placer le citoyen dans la
situation d’un enfant à l’égard du pouvoir-parent.
Si encore cette relation déséquilibrée
s’était incarnée du côté parental dans une figure traditionnellement tutélaire
dont la vocation était d’incarner la sagesse et la stabilité ;
mais, précisément, depuis l’époque que nous avons dite, les différentes incarnations du pouvoir ont
presque toujours témoigné d’un manque de constance et de tempérance, pour
atteindre aujourd’hui l’absolu paradoxe d’un enfant commandant à des adultes.
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