N’étant pas un « expert », comme il s’en trouve
beaucoup aujourd’hui, il nous est impossible d’imaginer à propos de pandémie, quelle
sera la situation dans six mois, dans un an, ou plus.
Il ne s’agit donc pas pour nous d’évoquer la maladie en tant que telle,
mais le « traitement » qui en est fait par les médias (incluant désormais les tout-puissants « réseaux sociaux ») et par
le pouvoir politique (à cet égard, l'article prémonitoire, glaçant, de Jacques Attali publié en 2009 mérite, nous semble-t-il, la plus grande attention).
Chaque année, malgré la vaccination et l'immunité collective,
la grippe saisonnière tue jusqu'à 650
000 personnes dans le monde (chiffres de l'OMS) ; mais parce que les médias et
les gouvernants n'attachent qu'un intérêt très relatif à ces morts jugées
somme toute « acceptables », et parce que, dans les pays développés,
le risque d'encombrement des services hospitaliers d'urgence « pointus »
est en général plutôt faible, l’incontestable gravité de cette épandémie, est fortement
minimisée par les « experts ».
Mais imaginons un changement de doctrine sur ce sujet, que
l'OMS par exemple décrète qu'il s'agit là aussi d'une pandémie : demain la
volonté de se protéger du virus de l'influenza pourrait être à l'origine, dans les pays développés et démocratiques comme la France, de nouveaux confinements ou du moins de semi-confinements (par
région, par classe d'âge, par CSP, ou par toute autre catégorie décidée arbitrairement
et/ou en suivant l'avis d' « experts », ce qui revient finalement au même), avec
pour effet principal, outre l'anxiété, compréhensible, des catégories concernées, un processus d'encadrement
général de la population, décrété au nom du bien public, tendant à s'établir de manière permanente, même après la levée partielle ou totale de ces mesures.
Dans ce contexte, qui pour expertiser l’avis des « experts » ?
Et qui pour contrôler ceux qui nous contrôlent ? Il se pourrait fort que le « monde
d’après » ne soit pas tout à fait le monde de rêve que certains imaginent
déjà.